Quelle conception de la fin pour justifier les comportements managériaux ?

Bernard Guéry publie dans la Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels un article présentant deux conceptions de la finalité organisationnelle.

Le management a tendance à se présenter comme la fin des existences, notamment avec l’hypertrophie de management par objectifs au sein des organisations, engendrant une circularité et une inversion de la fin et des moyens. Dans ce contexte, ce papier vise à élucider les enjeux de deux conceptions de la finalité : la première (logique de la finalité instrumentale) permet de penser l’objectif comme seul horizon des finalités de l’organisation. La seconde (finalité transcendante) ouvre la possibilité de penser l’articulation des finalités de l’individu et de celles de l’organisation. Cette seconde logique de la finalité permet de créer une assise conceptuelle à l’éthique des vertus conçue comme une justification des comportements au nom des finalités de l’individu agent, aux côtés de la déontologie, qui évacue la finalité comme motif justificatif d’un comportement, et du conséquentialisme, qui s’en tient à la fin de l’action.

Mots-clés : finalité, objectif, enjeu, vision, philosophie

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