Le Pape et le gestionnaire. Pourquoi il faut lire l’encyclique Caritas in veritate.

Gomez, P.-Y. 2009. Le Pape et le gestionnaire. Pourquoi il faut lire l’encyclique Caritas in veritate. La Revue des Sciences de Gestion, n° 237-238(3): 1–4.

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Avant-propos par Philippe Naszályi, Directeur de la rédaction de La RSG:

Par ces temps de disette intellectuelle, on ne peut manquer de saluer un effort si remarquable », sont les termes par lesquels, fort justement Pierre-Yves Gomez, que j’ai sollicité pour le rédiger, termine l’éditorial de ce numéro double de l’été 2009, intitulé « Le Pape et le gestionnaire. Pourquoi il faut lire l’encyclique Caritas in veritate ». En effet, quelle plus belle introduction au dossier constitué de 19 articles sur les « innovations managériales » que de demander au Directeur de l’Institut français de gouvernement des entreprises, de nous ouvrir à une réflexion plus profonde et, comme toujours dans notre revue, bien au-delà des schémas étriqués de la pensée à la mode. Dans l’éditorial du dernier numéro de 2008, « Consumatum est », nous placions comme première finalité de cette année 2009, « une vaste réflexion managériale » pour inscrire l’économie et la gestion dans une perspective intellectuelle re-créatrice. Parler de « Caritas in veritate », comme le fait, Pierre-Yves Gomez, va au-delà de mes espérances initiales et je ne peux que l’en remercier tout particulièrement. Comme notre éditorialiste l’écrit, l’encyclique du pape Benoît XVI, reprend « ce réalisme chrétien (qui) sera sans doute particulièrement apprécié des gestionnaires qui savent combien l’action humaine et sa gestion ne peuvent se réduire à des recettes idéologiques fixant soit à l’Etat, soit au marché, soit même à l’entreprise un rôle exclusif ». Elle place aux oubliettes de l’Histoire, la célèbre formule de Joseph Staline : « Le Pape combien de divisions ? » et donne toute son actualité au plaidoyer du Président américain, Barack Obama, en Afrique sur « le leader-ship moral qui est plus puissant que n’importe quelle arme » en reprenant l’idée d’un des plus grands connaisseurs en la matière, Napoléon, qui, devant la ténacité du chétif Pie VII reconnaissait qu’« Il n’y a que deux puissances au monde, le sabre et l’esprit : (et qu’à) à la longue, le sabre est toujours vaincu par l’esprit ».